Présentation

Le registre du cancer de l’Isère a été créé en 1978. C’est un registre général des cancers en population générale.
Il procède à l’enregistrement continu et exhaustif de tous les nouveaux diagnostics de cancers survenant chez les patients résidant dans le département de l’Isère au moment du diagnostic quel que soit le lieu de prise en charge (incidence du cancer). La population couverte est de 1,263 millions d’habitants (2018). Cet enregistrement, autorisé par la CNIL, repose sur la participation des différentes structures impliquées dans le diagnostic et la prise en charge des cancers.

C’est un outil de surveillance des cancers qui produit des données précises et exhaustives. Il permet de suivre l’évolution des différents types de cancer, de détecter les tendances émergentes et de mettre en place des stratégies de prévention. Il contribue à l’évaluation de l’efficacité des actions de prévention et de dépistage ainsi que des filières de prise en charge du cancer. Il permet de réaliser des études épidémiologiques en population générale.

Le registre du cancer de l’Isère est évalué tous les 5 ans par le Comité d’Evaluation des Registres (CER). Il est classé A dans chacun des aspects de l’évaluation (moyens et méthodes, intérêt en santé publique et intérêt en recherche)

Un outil de surveillance et de recherche

Le registre du cancer constitue un outil de surveillance et de recherche dans le domaine du cancer avec un intérêt à la fois local et national et participe à l’évaluation des politiques de santé et des pratiques médicales. Il est membre du réseau FRANCIM des registres de cancers français et membre du Réseau National de Santé Publique.

Les données collectées sont utilisées dans le cadre des estimations nationales, régionales et départementales de l’incidence. Son ancienneté permet de suivre l’évolution de la pathologie cancéreuse au cours du temps. La mise à jour régulière du statut vital des cas diagnostiqués depuis 1989 permet d’estimer la survie des patients atteints de cancer et d’en suivre l’évolution. Les données sont également utilisées pour l’estimation de la prévalence du cancer en France métropolitaine.
La surveillance du cancer à l’échelon local permet de fournir une description objective sur la situation dans le département et de vérifier le fondement de certaines interrogations. Le registre entretient depuis 1990 une collaboration étroite avec l’antenne territoriale de l’Isère du Centre Régional de Coordination du Dépistage des Cancers Auvergne-Rhône-Alpes (sein, colon et col de l’utérus).
Le registre du cancer de l’Isère ne pourrait pas fonctionner sans l’aide financière du Conseil Départemental de l’Isère, l’InVS-SpF et l’INCa.

Objectifs du registre

Le registre du cancer de l’Isère est un registre en population générale qui contribue à la surveillance épidémiologique du cancer et qui réalise des travaux de recherche.

L’enregistrement exhaustif des nouveaux cas de cancer quel que soit le lieu de prise en charge, permet d’obtenir une vision non biaisée du véritable poids de ces pathologies dans le département de l’Isère. Gold standard en matière de taux d’incidence, le registre produit également des indicateurs de survie et de prévalence, ce qui fournit une aide aux décideurs pour le pilotage des programmes et des actions de santé publique de lutte contre le cancer.

Le registre mène des études épidémiologiques en population générale à visée descriptive ou évaluative. Il peut s’agir d’études locales ou de partenariats nationaux ou internationaux.

Les axes de travail spécifiques au registre du cancer de l’Isère comprennent :

Une grande partie de l’activité de surveillance épidémiologique et de recherche du registre s’inscrit dans le programme partenarial de travail entre Santé Publique France, l’INCa, le Réseau Francim et le département de biostatistiques des Hospices Civils de Lyon dans le cadre des Plans Cancer successifs.

À ne pas confondre : Les registres du cancer dans la population se distinguent des registres hospitaliers du cancer, qui ne recueillent que des informations sur les patients atteints de cancer qui ont consulté un hôpital donné. Ces registres sont principalement utilisés pour faciliter la prise en charge de ces patients en fournissant des informations sur les traitements reçus et les résultats obtenus. Les données recueillies sont principalement utilisées à des fins administratives et d’évaluation de la qualité des soins cliniques.