Estimations des personnes atteintes de cancer pour la période 1989-2018 en France métropolitaine

Ces nouvelles données actualisent les estimations publiées en 2016. La première mise en ligne concerne 12 localisations de cancer. Deux autres mises en ligne auront lieu en décembre 2020 puis au 1er trimestre 2021, regroupant au total 73 types et sous-types de cancer.

 

12 premières localisations de cancer étudiées

Ceux de mauvais pronostic : poumon, pancréas, œsophage, foie, système nerveux central, leucémies aiguës myéloïdes, ovaire, lèvre-bouche-pharynx ;
Les plus fréquents : sein, prostate, poumon, côlon et rectum ;
Ceux bénéficiant d’un programme national de dépistage organisé : sein, côlon et rectum, col de l’utérus.

Pour chacun de ces cancers, les résultats décrivent :

  • La survie à 1 an et 5 ans des personnes diagnostiquées entre 2010 et 2015, suivies jusqu’en 2018,
    les tendances de la survie à 1, 5 et 10 ans des personnes diagnostiquées entre 1989 et 2015, suivies jusqu’en 2018 ;
  • La survie à 20 ans pour les personnes âgées de moins de 75 ans au moment du diagnostic réalisé entre 1989 et 2000, et suivies jusqu’en 2018.

 

Peu d’amélioration de la survie nette à 5 ans pour les cancers de mauvais pronostic

Les résultats mettent en exergue des situations préoccupantes pour les cancers de mauvais pronostic étudiés : une survie nette à 5 ans qui s’est peu améliorée (pour les tumeurs du système nerveux central en particulier) ou de manière insuffisante dans un contexte d’augmentation de l’incidence (poumon, pancréas…). Les améliorations de la survie sont généralement plus marquées chez les jeunes adultes que chez les plus âgés, excepté pour le cancer de l’ovaire où ces améliorations s’observent à tous les âges. Des différences de survie selon le sexe sont observées en défaveur des hommes pour quatre cancers (œsophage, poumon, système nerveux central, lèvre-bouche-pharynx).

Par ailleurs, les cancers du côlon et du rectum, du col de l’utérus, du sein et de la prostate demeurent des cancers de bon voire très bon pronostic, avec une survie nette à 5 ans estimée respectivement à 63 % pour les cancers du côlon et du rectum, du col de l’utérus, 88 % pour le sein et 93 % pour la prostate chez les personnes diagnostiquées en 2010-2015.


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Survie des personnes atteintes de cancer : nouvelles estimations pour la période 1989-2018 en France métropolitaine pour 14 cancers

Ces nouvelles données concernent les données relatives à 14 autres cancers. Il s’agit des premières estimations de survie pour les adénocarcinomes et les cancers épidermoïdes de l’œsophage, les cancers de l’anus, les cancers papillaires de la thyroïde et les glioblastomes (sous-type de tumeur du système nerveux central).

Peu d’améliorations de la survie nette à 5 ans pour les 4 cancers de mauvais pronostic étudiés

Ces résultats montrent des situations qui restent préoccupantes pour les 4 cancers de mauvais pronostic étudiés, sans amélioration majeure de la survie nette à 5 ans (glioblastomes notamment), à l’exception de celle des adénocarcinomes de l’œsophage qui s’est récemment améliorée.

Les améliorations de la survie nette à 5 ans observées pour les 10 autres cancers sont toutefois à nuancer car ces gains ne concernent pas tous les âges et les écarts de survie en défaveur des hommes persistent, pour les cancers concernant les hommes et les femmes.


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Survie des personnes atteintes de cancer en France : nouvelles estimations pour la période 1989-2018 en France métropolitaine pour 37 localisations cancéreuses

Ces nouvelles données complètent les estimations de survie publiées en novembre 2020 et janvier 2021. Cette troisième mise en ligne concerne 37 localisations de cancer. Une dernière phase de publications est attendue dans les prochains mois. Au total, les synthèses de 73 types et sous-types de cancer seront mises en ligne.

Tumeurs solides: 5 cancers de mauvais pronostic avec peu d’amélioration notable de la survie nette à 5 ans

Cinq cancers restent de mauvais voire de très mauvais pronostic : les 3 sous-types histologiques du cancer du poumon (adénocarcinome, cancer épidermoïde et cancer à petites cellules), le mésothéliome pleural et le cancer de la vésicule et des voies biliaires.
Le cancer du poumon à petites cellules présente la survie nette à 5 ans la plus faible avec 7 % sur la période 2010-2015, pâtissant également de la plus faible évolution (+3 points de pourcentage depuis 1990).
Les tumeurs germinales séminomateuses du testicule affichent la survie nette la plus élevée pour la période 2010-2015 avec 97 % de survie nette à 5 ans. Entre 1990 et 2015, les sarcomes, et en particulier le sarcome des tissus mous (+19 points de pourcentage) ont connu la plus importante augmentation de survie nette.

Hémopathies malignes : des évolutions encourageantes, en particulier pour la leucémie myéloïde chronique

Parmi les 16 hémopathies malignes (HM) présentées, 8 ont des taux de survie nette à 5 ans supérieurs à 80 % sur la période 2010-2015. C’est la polyglobulie de Vaquez qui présente la survie nette à 5 ans la plus élevée sur cette période (93 %), tandis que la leucémie myéloïde chronique a connu l’augmentation la plus importante entre 1990 et 2015 (+40 points de pourcentage). L’amélioration de la survie observée pour plusieurs hémopathies malignes est à relier à l’émergence d’un nouvel arsenal thérapeutique depuis les années 2000.
En revanche, la leucémie myélomonocytaire chronique et autres syndromes myélodysplasiques affichent la plus faible survie nette à 5 ans, avec un taux à 45 % sur la période 2010-2015.


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